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Historique LLN et WSL

Louvain-La-Neuve et Louvain en Woluwé : mêmes origines, causes et parcours.
Ville en pleine construction, Louvain-La-Neuve vit sa première rentrée académique en octobre 1972 tandis que, le 2 février 1973, Woluwé-Saint-Lambert UCL inaugurait sa Faculté de médecine et, le 17 septembre1976, ses Cliniques universitaires Saint-Luc.

Le 20 janvier 1969, dans la campagne du Brabant wallon, un vaste plateau ottintois vit construire une nouvelle cité en bordure de la forêt de Lauzelle. Les autorités universitaires de l'UCL avaient clairement fait leur choix, Louvain-la-Neuve ne serait ni un vase clos, ni un campus isolé, mais une vraie ville à dimension humaine, vivante et ouverte à tous. La proximité d'axes routiers ou ferroviaires importants et la position centrale de Ottignies par rapport à Bruxelles, Namur, Nivelles et Charleroi rendraient LLN très attractive. Au grand bonheur des usagers, la ville continua son expansion avec l'édification (2001) d'un complexe de cinémas et d'une salle de congrès-spectacles "Aula Magna", l'édification (2005) d'un immense centre commercial "L'Esplanade" et d'une rue commerçante supplémentaire, la rue Charlemagne. N'oublions pas le complexe sportif parmi les plus importants d'Europe et le subtile équilibre trouvé entre habitants et étudiants.


Aujourd'hui, les néo-louvanistes déambulent tranquillement à l'air libre dans leurs rues piétonnes tandis que les véhicules circulent en périphérie ou en sous-sol. Cinq quartiers gravitent autour du centre ville : le Biéreau, Lauzelle, l'Hocaille, les Bruyères et la Baraque.

Petit hameau préexistant et ne faisant pas partie des projets universitaires, "La Baraque" s'est allègrement développée pour devenir un quartier à part entière, rebelle et enfant urbain non désiré, elle se caractérise par un habitat alternatif qui lui confère beaucoup de charme. D'une manière simpliste, "La Baraque", c'est comme le village d'Astérix en version belgo néo-louvaniste, 2000 ans plus tard et face à son César, le conquérant moderne que représente LLN. Les "baraquis" qui y vivent valent largement nos héros de la célèbre bande dessinée. Voir un reportage complet de "Arte" au bas de la page photos.

Chaque quartier de Louvain-la-Neuve possède un style attrayant en réunissant toutes les fonctions résidentielles, commerciales, culturelles, académiques, estudiantines, professionnelles ou festives. Les bâtiments universitaires et ceux destinés au logement étant disséminés dans toute la ville, les étudiants peuvent louer des kots, chambres, communautaires et appartements à l'endroit qui leur convient le mieux.


Depuis la naissance de Charleroi en 1666, Louvain-la-Neuve est l'unique nouvelle ville de notre pays. Cas de force majeure, les motivations de sa création reposent sur les "Walen buiten" de 1967-1968 (slogans flamands durant ces problèmes linguistiques bien antérieurs à la N-VA, Nieuw-Vlaamse Alliantie). En bref, les francophones étaient expulsés de la KUL de Leuven et devenaient des SDF culturels, il fallait donc réagir vite et bien. Aux cris des "Walen buiten" (Wallons dehors) réclamant le droit du sol et de la langue, ces stupides manifestations extrémistes mettaient fin à cinq siècles de rayonnement européen de la KUL transformée en simple université flamande. La rupture linguistique était bel et bien consommée, l'expansion du mouvement séparatiste ne cessera plus, les années 2010 et 2011 en sont tristement la preuve.

Alea jacta est !

Bien avant un certain Bart De Wever, la Communauté flamande boutant les étudiants francophones hors de la KUL et de la vlaamse Leuven, il fallut impérativement créer une nouvelle cité qui abriterait votre université francophone, l'UCL. Quels énormes soucis politico-financiers, mais quel heureux sauvetage de la fierté culturelle wallonne. Si certains désirent détruire la Belgique, LLN et WSL, campus UCL survivront. Dank u wel mijn vrienden, car vous nous avez finalement rendu un fier service.

"Walen buiten"

Conséquence de violentes querelles linguistiques et de radicaux "Walen buiten" néerlandophones (expulsant sans appel les étudiants francophones hors de Leuven), un plan de survie des sections françaises de l'université fut approuvé dès la fin de 1968.

Officialisée, la division entre la KUL (Katholieke Universiteit Leuven) et l'UCL (Université Catholique de Louvain) obligeait cette dernière à rejoindre le Brabant wallon au plus vite. Fruit du rejet flamand, Louvain-la-Neuve et Woluwé-Saint-Lambert (Faculté de Médecine) naquirent dans le chaos et la précipitation.

Mgr Édouard Massaux (recteur) ayant confié à Michel Woitrin (illustre professeur) la mission de réussir cette audacieuse entreprise urbanistique, dès 1972, les résultats positifs se concrétisaient par la venue des premiers usagers, pour ne pas dire des pionniers (étudiants comme résidents). Un antique lieu d'agriculture ayant cédé sa place à un nouveau lieu de culture, en vous promenant dans la ville une quarantaine d'années plus tard, vous auriez difficile d'imaginer que sous vos pieds il n'y avait qu'un immense champ de betteraves depuis l'aube des temps.
Michel Woitrin mérite amplement d'être historiquement considéré comme un père fondateur de LLN, car c'est à lui que revient l'honneur de la réalisation du concept que vous connaissez. Un génie s'inspirant d'un autre génie, la cité universitaire est la concrétisation d'une idée de Léonard de Vinci qui avait imaginé une ville à différents niveaux telle que Louvain-la-Neuve a été construite. Les professeurs Raymond Lemaire, Pierre Laconte et Jean-Pierre Blondel furent aussi mis à contribution pour assister le professeur Woitrin. Devenu le baron Woitrin selon le souhait du roi Baudouin, ce grand homme s'est éteint à l'âge de 89 ans au centre William Lennox situé dans le bois de Lauzelle à Ottignies Louvain-la-Neuve (dans son bois et sa ville).

Finalement, Louvain-La-Neuve et Louvain en Woluwé ont été fondées par et pour l'université, solution positive après l'expulsion violente des étudiants francophones hors de la Région flamande.

Walen buiten, afscheid Leuven. Vive LLN et WSL !

Aujourd'hui, ce chapitre pourrait n'être qu'une ancienne page d'histoire belge, une anecdote à enseigner aux "jeunes", malheureusement l'histoire, cet éternel recommencement, nous rattrape encore. Merci aux fondateurs de LLN et de WSL-UCL, vous nous avez sauvés d'une catastrophe en 1967-1968 et, quel que soit le sort futur de la Belgique, l'Alma Mater de LLN existe et survivra !



Le pavé sacré de Louvain-la-Neuve

Etudiant de 23 ans et coprésident du Cercle industriel, Bernard Lorent eut l'idée d'immortaliser la première rentrée académique en transférant un pavé souvenir de Leuven vers Louvain-La-Neuve. Poli par les pas des étudiants pendant plus de cinq siècles, ce pavé fut prélevé au Vieux Marché de Leuven et transporté à LLN de mains en mains via un relais de coureurs à pied disposés tous les cents mètres.

Le 12 octobre 1972, ce pavé symbolique fut implanté au centre de la place Sainte-Barbe de LLN.

Quarante ans plus tard, le recteur Bruno Delvaux a descellé ce pavé sacré pour qu'il soit transporté symboliquement sur un brancard du haut vers le bas de la ville, en passant par l'Aula Magna. Porteurs de 1972, les anciens ont ainsi historiquement passé le relais aux étudiants de 2011.

Anecdote positive et gustative, le Pavé de Louvain-La-Neuve est aussi devenu une fine praline fourrée au massepain à la noix, disponible en 3 versions : blanc, lait et noir. Dans les années 1980, en trébuchant sur un pavé déchaussé tout en savourant du massepain, Patrick Dotremont eut l'idée de créer une gourmandise (fourrée de massepain à l'orange) sous le nom de Pavé de LLN.
En 2003, une dizaine d'années après cessation des activités de Patrick Dotremont, l'idée resurgit sous l'inspiration de Pascaline Senen Bayle qui dépose officiellement la marque et produit le Pavé de LLN avec l'aide du célèbre chocolatier Olivier Molitor. En 2011, après 10 mois de travail sur le projet avec Alain Goffin (1er designer des chocolatiers Marcolini et Léonidas) et Philippe Van de Kappel (chocolatier bruxellois), une 2ème génération du "Pavé" implante définitivement cette spécialité devenue locale et symbolisant LLN.