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Koter PsyComment gagner des points aux examens ?


Etudiants de Louvain-La-Neuve et de Woluwé-Saint-Lambert, voici quelques conseils pour gagner des points aux examens.


Chers étudiants UCL, à l'approche de cette session d'examen de juin, vous êtes peut-être un peu ou beaucoup stressés. Si vous vous croyez plus "traqueur" que les autres, je vous invite à lire la suite de cet article.

A chaque session d'examens, c'est la même rengaine, vous allez maudire vos parents de vous avoir transmis en héritage ce caractère si émotif. Les mains moites, le coeur qui bat la chamade, les jambes molles et la bouche sèche sont systématiquement au rendez-vous. Et pourtant, j'ai envie de vous dire que vous avez bien de la chance. Quelle veine de posséder ce radar qu'on appelle le trac ! En effet, une personne sensible, c'est quelqu'un d'ouvert sur le monde qui regarde mieux qu'il ne voit, écoute davantage qu'il n'entend, sent, pressent, analyse et comprend les choses. De ce fait, elle donne souvent des idées, fait des suggestions, règle des problèmes avec bon sens. Le trac n'est donc pas une maladie, on est loin de l'hystérie ! Ce serait plutôt un atout.

Vous me direz, tout ça est bien beau, mais que faire de ce stress qui m'envahit soudainement au point de "me couper les jambes" ? Comment le transformer en une énergie porteuse et bénéfique ? Chacun d'entre vous est bien entendu très différent, mais quelques trucs restent universels non pas pour supprimer le trac, mais pour éviter qu'il ne déborde.



Lors du passage d'un l'examen oral ou écrit, ce sont les premières minutes les plus difficiles. Votre cerveau reçoit l'information que votre organisme est en insécurité et libère immédiatement son arme de défense : l'adrénaline. Alors que, par le passé, cette adrénaline permettait à l'homme d'affronter ou d'échapper à l'adversaire, elle a plutôt tendance de nos jours à nous bloquer sur place. Nous sommes donc tous dans la même galère. Vous pouvez vous rassurer, cette tension est normale.

Puisque c'est votre cerveau qui est à l'origine de votre mal-être, je vous propose de nous occuper d'abord de lui. Le trac provoque un souffle court et saccadé. Il faut donc veiller à bien oxygéner son cerveau. Asseyez-vous, le dos bien droit, inspirez et expirez longuement une dizaine de fois de suite. Imaginez le rejet de vos tracas par votre souffle. Maintenant, occupons-nous de vos muscles par un exercice de relaxation minute. Asseyez-vous comme le cocher somnolent qui attend un client, penchez-vous en avant, les coudes sur vos cuisses et les deux mains pendantes entre vos genoux. Dans cette posture, les yeux fermés, concentrez-vous sur le rythme de vos inspirations et expirations. Vous allez sentir que vous vous décrispez.

S'il s'agit d'un examen oral, pensez à articuler. Lorsque nous sommes stressés, nous avons tendance à avaler les mots. Et parfois, quand le stress prend le dessus, la glotte se ferme et plus aucun son ne sort pendant quelques instants. Rappelez-vous de déglutir régulièrement, buvez un verre d'eau si nécessaire. Pensez aussi à prononcer soigneusement chaque mot et à détacher les syllabes. Entrainez-vous à répéter plusieurs fois des phrases comme "un ange qui songeait à changer son visage pour donner le change, se vit si changé, que loin de louanger ce changement, il jugea que tous les autres anges jugeraient que jamais ange ainsi changé ne rechangerait jamais, et jamais plus ange ne songea à se changer". Et si le temps vous manque, rabattez-vous sur " sachons que Zachée est un sage". Evitez aussi les parasites du langage tels que "euh", "hein", "je dirais", "tout à fait"... préférez les silences.

N'oubliez pas non plus le visage que vous donnez à voir à votre professeur. Ne le cachez pas derrière une mèche de cheveux tombante, ajuster au mieux votre expression à vos propos. Et tant qu'à faire, regardez votre professeur, ne baissez pas les yeux durant tout votre examen. Le contact visuel permet de livrer votre message au destinataire.

Les mouvements de votre corps vont également appuyer vos dires. A condition évidemment de ne pas laisser le trac raidir votre gestuelle en vous donnant une allure amidonnée ou au contraire lui permettre d'installer des mimiques en tous genres. Encore faut-il arriver présentable. Prenez l'habitude de partir et d'arriver un quart d'heure à l'avance, ceci évitera la course dans le métro, les ongles rongés dans les embouteillages, le visage tout en sueur. Se présenter frais et dispos devant votre professeur donne meilleure impression.

Ainsi, parfaitement détendu, la gorge dénouée, les muscles assouplis, le cerveau bien oxygéné, le regard pétillant et le sourire aux lèvres, vous êtes prêt à vous présenter, confiant, devant votre feuille ou votre professeur.

Néanmoins, parfois, la tentation est forte de s'aider de médicaments tranquillisants pour gérer ce trac. J'aimerais attirer votre attention sur ces comprimés dénommés anxiolytiques ou benzodiazépines et mieux connus sous le nom de temesta, xanax, clozan, valium... Ces médicaments doivent être prescrits par un médecin après évaluation médicale. Malheureusement, il existe mille et une façons de s'en procurer sans prescription et ils sont alors utilisés, parfois à tort, pour du stress, des peurs et angoisses, des insomnies...

La grande problématique de ces pilules est l'accoutumance et la dépendance qu'elles provoquent très rapidement et de façon assez importante. Ceci entraine une diminution de l'effet anxiolytique avec le temps. Une angoisse croissante entre les doses apparaît quand la dose de départ ne donne plus le même effet qu'au début du traitement. La personne est alors obligée d'augmenter les doses toujours un peu plus. Vite, il devient presque impossible de s'en passer, la toxicomanie médicamenteuse s'installe.

Et si ce n'était que ça, on pourrait encore se dire, ce n'est pour que quelques jours, donc pas de problème. Détrompez-vous ! Ces médicaments provoquent des troubles de la mémoire, des déficits d'attention et de la sédation. Les problèmes cognitifs se caractérisent surtout par une difficulté d'acquérir de nouvelles connaissances. Une amnésie aiguë peut également apparaître, soit : le trou de mémoire.

De plus, un petit pourcentage de personnes réagit de manière paradoxale. Au lieu d'avoir l'effet calmant attendu, le produit cause par exemple une agitation croissante et des cauchemars. L'agression vient ensuite, avec ou sans comportement destructif. La dépression peut également être une conséquence avec parfois des tendances suicidaires.

Mon dernier conseil, ne bâtissez pas de scénarios catastrophes. Par définition, le trac est une peur d'avant l'épreuve, qui disparaît rapidement une fois que celle-ci a démarré. Chers étudiants, rassurez-vous, votre souffrance ne sera que de très courte durée !

Votre psy.
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