Un kot à projet ou un Kap, c'est avant tout un logement communautaire dans lequel vivent huit à douze étudiants motivés par un projet ciblé leur tenant à coeur. Tout au long de l'année académique, l'association poursuit son but généralement destiné à être présenté aux autres étudiants, aux habitants, aux enfants ou aux visiteurs de LLN ou WSL-UCL.
Chaque kap possède ses particularités et ses spécialisations touchant à des domaines aussi divers qu'utiles tels que la culture, l'aide humanitaire ou sociale, le sport, la protection de l'environnement, etc. Selon le projet poursuivi, les kaps fournissent de multiples services, organisent diverses activités thématiques ou sensibilisent le campus au travers de rassemblements et de discussions.
Voir à droite les liens vers une présentation générale des kaps en 4 pages, après quoi, vous aurez une réelle idée de ce que signifie ce magnifique projet que nous envie le reste du monde universitaire.
Après les malheureux "Walen buiten" des néerlandophones chassant les francophones de Leuven KUL et l'heureuse construction de la jeune ville universitaire de LLN UCL, les kots à projet sont apparus dès la première rentrée académique d'octobre 1972. Ces grands boulversements ont engendré de nouvelles formes de rapports sociaux et une conception innovante de la culture. Les maisons communautaires chrétiennes du "Leuven" d'avant l'expulsion (tant brutale que peu chrétienne) ont inspiré. les premiers kaps. C'était en quelque sorte une renaissance des organisations étudiantes de la KUL.
Les kaps étaient un moyen de socialisation très efficace que l'UCL soutint vivement en vue de créer un tissu socioculturel solide sur les nouveaux campus universitaires de LLN et de WSL. Ainsi, dès 1972, l'université a tout fait pour les financer et les rendre attrayants, mais en cette époque révolue (où les mentalités étaient un tantinet arriérées), la mixité dans les logements communautaires était officiellement interdite. Cela peut faire sourire les jeunes d'aujourd'hui, mais c'était ainsi et les filles ne pouvaient se mélanger aux garçons.
Toujours astucieux, puisque l'université laissait à une personne du kap (signataire des contrats) la liberté de choisir librement ses cokoteurs, les étudiants se sont vite engouffrés dans la brèche. Avant que les autorités universitaires ne puissent réagir, le "mal" était fait, les kaps devenaient les premiers logements communautaires mixtes de Louvain-la-Neuve et ouvraient la voie de la liberté aux autres commus.
En pratique, la majorité des kots à projet sont de simples associations de fait, cependant certains kaps ont préféré créer une association sans but lucratif (ASBL), solution de clarté parfois plus sage lorsqu'ils sont amenés à devoir gérer des finances plus importantes. Que ce soit une simple association de fait ou une ASBL, le kap reste original en ce sens qu'il doit s'adapter au mode de vie particulier des étudiants ne restant souvent que deux ou trois ans dans le même kot à projet (et parfois moins longtemps).
Chaque rentrée académique oblige le kap à se réorganiser et à recruter de nouveaux membres intéressés. Facebook, Koter Info Forum et d'autres médias sont inondés d'annonces alléchantes, des drinks ou des soupers de rencontre sont organisés aux quatre coins des campus de LLN ou WSL, finalement (comme dans Astérix) tout se termine bien et dans la convivialité.
Chaque année, le kap doit aussi défendre son existence auprès d'un comité officiel, car un kot à projet dépend toujours de l'approbation de l'université, ainsi certains kaps disparaissent, d'autres naissent et la plupart persistent.
Quoiqu'il en soit, Louvain-la-Neuve fut la première ville à voir naître ces kots à projet si bien soutenus par l'UCL (tant logistiquement que financièrement). Il y a lieu de préciser que le campus UCL de Woluwé-Saint-Lambert possède également ses propres kaps. Aujourd'hui, les kots à projet sont une des sources importantes de l'animation estudiantine de LLN ou WSL en s'ajoutant aux autres collectifs tels que les cercles, les régionales et l'AGL. Toutes ces associations sont complémentaires tout en gardant chacune leurs buts, les cercles et les régionales se destinent à faire vivre le folklore estudiantin ou la guindaille, les kaps organisent des activités plus culturelles et ouvertes.
Depuis 2010, ces quatre collectifs (kaps, cercles, régionales, AGL) ont mis en place les États Généraux de l'Animation (EGA) pour gérer l'animation étudiante de façon entièrement indépendante par rapport à l'université et autres autorités. Les campus de Louvain-la-Neuve et de Woluwé-St-Lambert abritent une centaine de kots à projet dont certains organisent des événements importants comme par exemple les 24 heures vélo de LLN.
Au bas de la vidéo, vous pouvez activer, augmenter ou couper le son.
Présentation générale et photos des kaps en 4 pages